Tout comprendre sur le coefficient de résistance thermique

Lorsque l’on parle travaux d’isolation, on parle aussi très souvent du coefficient de résistance thermique “R”. Vous savez, cette lettre accompagnée d’un chiffre qui figure sur toutes les caractéristiques techniques des matériaux isolants, et sur les devis que vous recevez.

Mais à quoi sert ce fameux coefficient de résistance thermique ? Que dit-il sur le pouvoir isolant des matériaux ? Décryptage.

Qu’est-ce que le coefficient de résistance thermique ?

Le coefficient de résistance thermique permet de connaître la capacité d’un matériau à résister aux variations de température, tant au froid qu’à la chaleur.

Plus précisément, il s’agit de la conductivité thermique, qui est une mesure de la capacité d’un matériau à conduire la chaleur à travers lui. Elle est généralement mesurée en watts par mètre-kelvin (W/m·K). La valeur R est exprimée en mètres carrés kelvins par watt (m²·K/W). Plus la valeur de R est élevée, plus le matériau est isolant, moins il faudra d’épaisseur pour atteindre de bonnes performances.

Les normes pour le coefficient de résistance thermique varient en fonction de la zone du logement qui doit être isolée (plancher bas, murs extérieurs, isolation des combles et toiture, parois vitrées).

Tableau de résistance thermique

Zone à isolerCoefficient thermique de référence (R) (m²·K/W)
Toiture (combles perdus)7 à 8
Toiture (combles aménagés)6 à 7
Murs donnant sur l’extérieur3,5 à 4,5
Planchers bas sur sous-sol, vide sanitaire ou passage ouvert2,5 à 3,5
Planchers bas sur terre-plein3 à 4
Fenêtres et portes vitrées0,2 à 0,4

Le coefficient R est important notamment au regard de la réglementation thermique ou pour accéder à certaines aides (crédit d’impôt) pour la rénovation énergétique du logement, comme MaPrimeRénov’.

Comment est calculée la résistance thermique des matériaux d’isolation ?

Le coefficient de résistance thermique est déterminé par plusieurs facteurs, notamment l’épaisseur du matériau, sa conductivité thermique et sa surface. Il est utilisé pour évaluer l’efficacité d’isolation thermique d’un matériau ou d’un assemblage de matériaux, tels que les murs, les fenêtres, les toits, les isolants, etc.

La résistance thermique des matériaux isolants est calculée à partir de l’épaisseur de l’isolant, et d’un autre paramètre technique : le coefficient lambda (exprimé en Watt par mètre Kelvin soir W/M.K).

Le R est donc égal à l’épaisseur divisée par le lambda : R= épaisseur/lambda

Chaque matériau isolant a son propre coefficient lambda et des propriétés différentes en fonction qu’il s’agit d’une laine minérale (laine de verre, laine de roche) ou d’une laine naturelle (laine de coton, laine en fibre de bois, laine de chanvre, laine de mouton,…)

Qu’est-ce qu’un bon coefficient thermique ?

Un “bon” coefficient thermique dépend de l’application envisagée :

  1. Isolation thermique : Pour des matériaux destinés à l’isolation (comme la laine de verre ou le polystyrène expansé), un faible coefficient thermique est souhaitable. Cela signifie que le matériau est un mauvais conducteur de chaleur et est donc efficace pour isoler.
  2. Conduction thermique : Pour des applications où la conduction de la chaleur est souhaitée, comme les dissipateurs thermiques ou les ustensiles de cuisine, un coefficient thermique élevé est préférable. Cela signifie qu’un matériau avec un coefficient de résistance thermique plus élevé réduira davantage le flux de chaleur à travers lui et fournira une meilleure isolation thermique. Les métaux comme le cuivre et l’aluminium ont généralement une conductivité thermique élevée, ce qui les rend efficaces pour conduire la chaleur.

Comment choisir un isolant avec le meilleur coefficient de résistance thermique ?

Le point de départ pour bien choisir est de savoir quel coefficient R vous souhaitez atteindre à l’issue de vos travaux.

Ensuite, vous pourrez choisir un isolant en fonction de la paroi à isoler (toiture ou combles, murs intérieurs/extérieurs, plancher bas), en veillant à ce que ses propriétés soient adaptées en terme d’étanchéité à l’air, et de vos critères : isolation phonique renforcée, matériau d’origine naturelle, etc.

La mise en oeuvre est également très importante pour éviter les ponts thermiques. Isolation par soufflage, en rouleaux ou en panneaux, il y a une solution pour chaque type de paroi à isoler afin de garantir les meilleurs performances thermiques et le meilleur confort.

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