Depuis janvier, les demandes d’aides MaPrimeRénov’ ont chuté de 40% selon Les Echos en raison de critères d’attribution plus stricts. Un véritable coup de frein aux travaux de rénovation énergétique alors qu’ils ont un réel impact sur la consommation énergétique et que les besoins restent encore importants. C’est ce que révèle l’étude sur les travaux en France menée en avril par Flashs-Selvitys pour le compte du courtier en ligne Ymanci.
De nouvelles barrières pour MaPrimeRénov’
Depuis le 1er janvier, le gouvernement a mis en place de nouveaux critères pour l’obtention des aides MaPrimeRénov’, orientant désormais les subventions vers des travaux de rénovation plus conséquents. Cette modification significative vise à encourager des rénovations énergétiques d’ampleur, capables de réduire considérablement la consommation énergétique des bâtiments.
Cependant, cette décision s’accompagne d’une condition supplémentaire : la nécessité de recourir à un « Accompagnateur Rénov’ », un professionnel destiné à guider les propriétaires tout au long du processus de rénovation.
Cette exigence a un double effet. D’une part, elle assure une meilleure qualité et efficacité des travaux entrepris, garantissant ainsi que les investissements publics et privés soient maximisés. D’autre part, elle introduit une barrière non négligeable pour beaucoup de propriétaires, étant donné la disponibilité limitée de ces accompagnateurs, souvent surchargés ou inaccessibles dans certaines régions.
Une chute de 40% des demandes d’aides à la rénovation
Le résultat de ces nouvelles directives est palpable : une chute de 40% des demandes d’aides en janvier et février par rapport à l’année précédente alors même que le dispositif est plébiscité par les bénéficiaires.
En effet, 81% de ceux qui en ont bénéficié se disent satisfaits du montant de l’aide perçue selon l’étude. Surtout, 55% déclarent que l’existence d’aides publiques comme MaPrimeRénov’ a été décisive dans leur décision d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique alors même que le montant des travaux engagés reste assez faible.
Selon l’étude, 53% des répondants ont investi moins de 10 000 € dans leurs travaux de rénovation énergétique, concentrant leurs efforts sur des « gestes simples » comme l’isolation des fenêtres ou le remplacement de systèmes de chauffage moins performants.
Faire baisser la facture énergétique
Les motivations derrière ces rénovations sont principalement économiques. En effet, 75% des propriétaires ayant fait des travaux de rénovation énergétique citent la réduction de leur facture énergétique comme la principale raison de leur investissement.
Cette réalité soulève une question importante : les aides actuelles sont-elles suffisamment incitatives pour encourager des rénovations plus significatives et complètes, alors que les besoins restent importants ?
Encore beaucoup de logements mal isolés
Selon l’étude, 22% des propriétaires et locataires estiment vivre dans un logement mal isolé. Un chiffre sûrement sous-estimé car 44% des personnes interrogées ignorent le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) de leur logement.
Cette ignorance peut ralentir considérablement les efforts du gouvernement pour lutter efficacement contre les passoires thermiques, car sans une compréhension claire de leur situation énergétique actuelle, les propriétaires et locataires sont moins susceptibles de s’engager dans des travaux significatifs.
Il est donc impératif de renforcer la sensibilisation au DPE et d’améliorer l’accès à cette information cruciale tout en la rendant plus fiable. Le milieu du diagnostic est en effet peu encadré et conduit à de nombreuses dérives pour améliorer la note lors de la vente ou de la location.
5 conseils pratiques pour une rénovation énergétique efficace
Si vous souhaitez rendre votre logement plus économe et confortable, voici quelques conseils essentiels pour vous y retrouver dans le processus de rénovation énergétique :
1. Comprendre le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)
Avant tout, assurez-vous de connaître le DPE de votre logement. Ce diagnostic vous informe sur les performances énergétiques de votre maison et identifie les principales sources de déperdition énergétique. Un DPE à jour est le premier pas vers une rénovation réussie et ciblée.
2. Rechercher les aides disponibles
Informez-vous sur les aides gouvernementales comme MaPrimeRénov’. Visitez le site de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) ou d’autres plateformes dédiées pour comprendre les critères d’éligibilité et les montants potentiels. N’hésitez pas à consulter un professionnel pour vous aider à naviguer ces options et maximiser les bénéfices financiers.
3. Planifier des rénovations par étapes
Si les travaux d’ampleur vous semblent trop coûteux ou complexes, envisagez une approche par étapes. Commencez par les améliorations les plus simples et les moins coûteuses, comme l’isolation des fenêtres ou le remplacement d’équipements énergivores, avant de vous lancer dans des rénovations plus importantes.
4. Consulter des experts
L’accompagnement par des professionnels qualifiés peut faire toute la différence. Les Accompagnateurs Rénov’ sont là pour vous guider dans vos projets, de la conception à la réalisation. Leur expertise peut vous aider à prioriser les interventions pour maximiser l’impact énergétique et financier.
5. Évaluer les bénéfices à long terme
Lorsque vous planifiez des travaux, évaluez non seulement le coût initial, mais aussi les économies d’énergie à long terme. Des investissements judicieux peuvent réduire significativement vos factures énergétiques et augmenter la valeur de votre bien.
