Idéale pour les logements qui ne disposent pas d’un conduit de cheminée existant, ou ceux où il n’est pas envisageable d’en réutiliser un, cette méthode implique différentes options d’évacuation des fumées comme la sortie en toiture, en façade ou par ventouse.
L’installation d’un poêle à bois sans conduit de cheminée est une solution pratique et économique pour chauffer votre intérieur.
Cependant, une telle installation nécessite une certaine expertise pour éviter toute erreur. Découvrez comment profiter d’un chauffage efficace tout en respectant les contraintes liées à l’évacuation des fumées.
Faire soi-même ou faire appel à un professionnel ?
Même s’il semble pouvoir être possible de mettre un poêle à bois en place soi-même, et bien que nombre de poêles à bois ou granulés mettent en avant une installation facile, nous ne saurions que trop vous recommander de faire appel à un professionnel compétent.
Puis-je installer un poêle à bois moi-même ?
Bonnes pratiques, respects de la réglementation, des normes et des règles de l’art, distances de sécurité : un professionnel formé saura non seulement veiller à la conformité de l’installation de votre poêle, mais également vous conseiller et peut-être même vous apporter des idées auxquelles vous n’aviez pas pensé.
De plus, celui-ci sera à même de régler efficacement votre installation et votre poêle, et bien entendu, dans le cas contraire, il y a fort à parier que votre assurance refusera une éventuelle prise en charge en cas de dégâts dû au feu si vous avez effectué vous-même l’installation.
Règles et normes à respecter : le DTU et la réglementation pour l’évacuation des fumées
Ici, ce sont les indications et normes relatives au DTU 24.1 qui régissent le type d’installation qui peuvent être mises en place, ainsi que les conditions de mise en œuvre.
Distances de sécurité, mise en œuvre, emplacement, faisabilité où encore calcul de dimensionnement : seul un professionnel formé et qualifié sera en mesure d’apporter les conseils utiles et de réaliser une installation conforme au DTU et de respecter la réglementation en vigueur.
Normes de tubage et contrôle de l’évacuation de la fumée
Ce document précise les règles d’installation des conduits d’évacuation des fumées des poêles à bois, cheminées, inserts ou encore les foyers ouverts et ce, pour tous types de combustibles (bois, gaz, fioul, charbon, pellets…). Il est indispensable que les installations et tubages soient conformes aux règles en vigueur et à ce DTU.
Evacuation des fumées en sortie de toiture
Solution pratique lorsque la situation et votre logement le permettent : traverser la toiture existante avec un conduit adapté. Cette solution, conforme au DTU cité plus haut, n’est pas toujours applicable selon le logement concerné.
Traversée de dalles, contraintes techniques… selon le cas il faudra peut-être se tourner vers d’autres solutions.
Sortie des fumées en ventouse
Cette solution présente un double avantage : elle permet d’évacuer les fumées de combustion et d’alimenter le poêle en air comburant, et ces deux conduits peuvent être séparés ou concentriques.
Vérification de l’étanchéité du système
Ce système nécessite de vérifier l’étanchéité de manière drastique (via un test fumigène par exemple), une mise en place permet d’améliorer significativement les performances et le rendement du système de chauffage en place.
En revanche, dans le cas d’une étanchéité incomplète du raccordement du poêle, les performances pourront s’en trouver dégradées.
Sortie des fumées en façade
Solution fréquente et au coût moins élevé, l’installation en façade comme son nom l’indique, permet de faire sortir le conduit d’évacuation des fumées sur la façade de votre logement.
Si une installation en ventouse ou une sortie en toiture ne sont pas possibles ou restent trop complexes à mettre en œuvre, une sortie des fumées en façade est éventuellement une possibilité.
À noter cependant : souvent écartée dans les immeubles en raison de la dispersion des fumées vers les logements voisins, cette mise en place peut engendrer à terme des traces noires sur la façade concernée.
Le coût d’un poêle à bois : entre idées reçues et choix éclairé
Mis à part les aspects relatifs à l’installation, et le coût de celle-ci, il faudra passer par l’achat de votre futur poêle. Et si l’offre est désormais plutôt large et variée, tous les modèles de poêles ne se valent pas ou ne sont pas adaptés à votre logement.
Dimensionnement, surface à chauffer, conditions de mise en place, raccordement et bien entendu forme et choix esthétiques : les choix esthétiques ne doivent pas se faire au détriment d’un choix adapté à votre lieu de vie.
Là aussi, plutôt que de tenter de se faire une idée soi-même, envisagez plutôt de comparer les avis et offres de professionnels pour l’achat de votre poêle.
Choix du poêle à bois : pas uniquement une histoire esthétique
Poêle à bois bûche, poêles à granulés, raccordement du poêle arrière ou en partie supérieure : c’est dans un premier temps une histoire de faisabilité technique et de raccordement du poêle.
Les possibilités de mise en place du tubage ou encore les distances de sécurité conditionneront les options possibles pour choisir le modèle qui vous convient et qui pourra s’adapter à votre intérieur.
Pensez également à la protection sur le sol à l’endroit ou vous envisagez la mise en place de votre futur poêle à bois ! Il serait dommage d’abîmer un parquet ou tout autre revêtement en oubliant la mise en place d’une protection de sol adaptée.
Que votre choix se porte sur un poêle à granulés ou un poêle à bois pour votre appareil de chauffage : pensez d’abord aux aspects pratiques et à la mise en œuvre ! Un fois votre poêle en place il sera un peu tard pour changer !
Installation du poêle à bois : la position idéale
Autre point à ne pas négliger : l’emplacement de votre poêle dans votre logement.
Selon les contraintes, mais également afin de maximiser la diffusion de la chaleur dans vos pièces, la position de votre appareil de chauffage est un point déterminant.
Où placer un poêle à bois ?
Privilégiez en règle générale une position centrale et au rez-de-chaussée afin de répartir la chaleur de manière homogène et vers toutes les pièces. L’installation le long d’un mur extérieur n’est pas forcément la meilleure option, même si dans certains cas cela s’avère être la seule !
Cet emplacement vous assure en règle générale une distribution de la chaleur en fonction de la circulation des flux d’air dans votre logement.
Distance de sécurité avec le mur
Pour éviter tout départ de feu, les normes imposent un ensemble de critères dont la distance de sécurité des murs à proximité de votre poêle à bois.
Et pour ce point… tout dépendra de votre poêle à bois et du conduit installé !
On aurait tendance à partir du principe que, dans le cas de matériaux ininflammables les distances ne s’appliqueront pas selon les mêmes critères que les éventuels matériaux combustibles.
Et même s’il faut ici différencier la distance par rapport aux parois du conduit d’évacuation des fumées et celle entre le poêle lui-même et les murs alentours, le DTU, là encore, est très clair et impose des critères stricts.
Concernant les distances à respecter, il convient de faire appel à un installateur de poêle qui, en cas de doute, pourra proposer une solution adéquate et sécurisante.
Entretien et maintenance de votre poêle à bois
Là encore, la réalisation des opérations d’entretien et de maintenance doit être effectuée par une personne qualifiée.
Si l’installation doit être effectuée par un professionnel, il en va de même pour l’entretien de votre poêle !
Ceci pour vous garantir non seulement des performances optimales, mais également la durabilité de votre poêle à bois.
Vérification régulière du bon fonctionnement
Ramonage du conduit, vérification de l’étanchéité, réglages des arrivées d’air… le fabricant de votre poêle communique probablement sur un ensemble de critères et un professionnel du chauffage au bois pourra vérifier que ces points sont respectés.
Ceci pourra, là encore, vous éviter de mauvaises surprises tels qu’un dégagement excessif et dangereux de monoxyde de carbone ou un départ de feu.
Et souvenez-vous qu’en cas de pépin votre assurance habitation pourrait vous demander de prouver le bon entretien de votre appareil de chauffage !
