Ma maison est une passoire thermique : quelles solutions ?

Votre logement laisse s’échapper la chaleur en hiver et laisse trop facilement la chaleur entrer en été : vous êtes le propriétaire d’une passoire thermique. En cause principalement : une mauvaise isolation de votre logement.

Et avec la déperdition énergétique subie, c’est également votre argent qui s’échappe petit à petit de votre maison, en passant par les factures de chauffage (entres autres).

Mais des solutions existent pour isoler votre logement et combler les trous dans votre isolation… et votre budget.

Une passoire thermique, c’est quoi ? Définition et enjeux

Une passoire thermique désigne un bâtiment mal isolé qui laisse échapper la chaleur en hiver et laisse pénétrer la chaleur en été. Ce phénomène entraîne une consommation énergétique élevée pour maintenir une température confortable à l’intérieur.

En termes de définition, une passoire thermique se caractérise par une mauvaise performance énergétique, généralement traduite par une étiquette énergie allant de la lettre F à G. Ces bâtiments présentent souvent des déperditions thermiques importantes dues à des murs, des toitures, des fenêtres ou des planchers mal isolés.

Améliorer l’isolation thermique de ces bâtiments constitue un enjeu majeur pour réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, tout en améliorant le confort et la qualité de vie des occupants.

Passoire thermique et location : l’interdiction de louer les classes F et G

La réglementation française exige désormais des performances énergétiques minimales pour les logements mis en location. À partir de 2025, les logements classés F et G (les plus énergivores) seront interdits à la location. Cette interdiction concerne les nouveaux contrats de location et le renouvellement des baux existants. Les propriétaires doivent donc investir dans des travaux de rénovation énergétique pour être en conformité avec la loi. Un logement mal isolé peut être difficile à louer, car les locataires potentiels sont de plus en plus sensibles aux dépenses énergétiques et à leur impact sur l’environnement.

Passoire thermique et vente : un frein à l’achat

Lors de la vente d’un logement, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est obligatoire et doit être présenté aux acheteurs potentiels. Un DPE défavorable peut affecter la valeur du bien immobilier et rendre sa vente plus difficile. Les acheteurs sont souvent réticents à investir dans un logement énergivore, en raison des coûts de chauffage élevés et des travaux de rénovation nécessaires pour améliorer sa performance énergétique.

De plus, la perspective d’une future réglementation plus stricte sur les passoires thermiques peut entraîner des négociations sur le prix de vente, car les acheteurs prendront en compte les coûts des travaux à réaliser pour rendre le logement conforme aux normes en vigueur.

L’audit énergétique, pour lutter contre la déperdition d’énergie

Le DPE ou Diagnostic de Performance Énergétique constitue une première étape et va permettre de déterminer, selon plusieurs critères de notation énergétiques la catégorie énergétique de votre habitation.

A l’issue du Diagnostic de Performance Énergétique DPE, ces critères énergétiques permettront d’établir deux notes qui seront attribuées au logement concerné :

  • La note concernant l’étiquette climat, sur une échelle de A à G (A indiquant une très bonne performances, et G un niveau largement perfectible), vous donne une information sur les émissions de gaz à effet de serre de votre logement.
  • Celle concernant l’étiquette énergie, sur la même échelle de notation, vous indique la consommation énergétique estimée de votre logement, en fonction de son année de construction, sa structure et ses qualités d’isolation (entre autres critères).

En règle générale, si une maison affiche une note médiocre, il est très probablement temps de songer à effectuer les travaux énergétiques adéquats.

Quels travaux pour une meilleure note de DPE ?

Si la mise en place d’un système de chauffage plus performant et moins énergivore est bien souvent un impératif pour diminuer la facture énergétique et la consommation de chauffage, cet investissement n’est pérenne que s’il est associé à une isolation thermique efficace.

Pour les logements anciens et constructions datant principalement d’avant 1975, le diagnostic est souvent sans appel : celles-ci sont régulièrement assimilées à des passoires énergétiques.

Ceci appelle donc à effectuer des travaux adéquats d’isolation et à revoir plusieurs éléments du logement.

On considère généralement que 30% des déperditions de chaleur proviennent du toit, ceci expliquant les multiples opérations et aides financières proposées par l’état et les collectivités pour favoriser l’isolation des combles.

Les autres éléments favorisant la déperdition thermique sont les murs et fenêtres, qui selon les matériaux utilisés, l’âge de la maison et la structure globale de celle-ci peuvent représenter une perte quasi égale à celle engendrée par une toiture non isolée.

Isoler ses combles et ses murs revêt dès lors une importance évidente, en complément par exemple, de l’achat de fenêtres double vitrage et d’un système de chauffage efficace.

Les solutions d’isolation pour les logements énergivores

L’isolation des combles

Rénover semble bien souvent une étape indispensable ! Et le premier élément à envisager est l’isolation de vos combles perdus et rampants.

Laine de verre pour l'isolation des combles

Plusieurs type de matériaux isolants sont disponibles selon les contraintes techniques et vos impératifs de budget, on note entres autres :

  • Laine de coton recyclée
  • Laines minérales
  • Laine de bois

Selon la surface à isoler et la structure de votre toiture, nous recommandons de prendre le temps de comparer les offres et aides financières disponibles.

L’accompagnement d’une entreprise spécialisée en isolation vous garantira une efficacité optimale et d’éviter les écueils de matériaux inadaptés ou à la résistance thermique trop faible.

L’isolation des murs

L’isolation des murs représente un enjeu crucial pour réduire les déperditions thermiques et améliorer le confort de votre logement. Deux solutions principales s’offrent à vous : l’isolation intérieure et l’isolation extérieure.

Isolation d'un mur de salle de bain

L’isolation des murs par l’intérieur est une solution efficace pour améliorer la performance thermique de votre logement. Elle consiste à poser des matériaux isolants sur les murs intérieurs, puis à recouvrir d’un parement, généralement en plaques de plâtre. L’avantage de cette méthode est qu’elle est moins coûteuse et plus simple à mettre en œuvre que l’isolation extérieure. Toutefois, elle présente quelques inconvénients, notamment la réduction de l’espace habitable et la nécessité de déplacer temporairement les meubles et équipements lors des travaux.

Travaux d’isolation par l’extérieur (ITE) avec finition enduit traditionnel

L’isolation des murs par l’extérieur, quant à elle, consiste à envelopper les murs extérieurs du bâtiment avec des matériaux isolants, puis à les recouvrir d’un revêtement de finition, comme un enduit, un bardage ou un parement. Cette technique présente plusieurs avantages : elle n’impacte pas l’espace intérieur, améliore l’inertie thermique du bâtiment et réduit les ponts thermiques. De plus, elle offre une protection supplémentaire contre les intempéries et les bruits extérieurs. Néanmoins, l’isolation par l’extérieur est généralement plus coûteuse et nécessite parfois des autorisations administratives pour modifier l’aspect extérieur du logement.

Remplacer les fenêtres, les portes et les volets

Le remplacement de vos fenêtres et portes est une étape importante pour améliorer l’isolation de votre logement. Optez pour des fenêtres à double ou triple vitrage, qui offrent une meilleure isolation thermique et acoustique par rapport aux simples vitrages. Le choix des menuiseries, comme le PVC, l’aluminium ou le bois, peut également impacter la performance énergétique. Le bois est un excellent isolant naturel, tandis que l’aluminium et le PVC sont durables et nécessitent peu d’entretien.

Fenêtres triple vitrage en alu, pvc ou bois

En ce qui concerne les portes, choisissez des modèles bien isolés et équipés de joints d’étanchéité pour éviter les déperditions de chaleur. Les portes d’entrée en matériau composite ou en bois avec un noyau isolant sont de bonnes options pour une isolation optimale.

Enfin, n’oubliez pas les volets, qui jouent un rôle crucial dans l’isolation de votre logement. Les volets roulants, battants ou coulissants, en particulier ceux équipés de matériaux isolants, permettent de limiter les pertes de chaleur en hiver et de protéger votre intérieur de la chaleur en été. Ils offrent également une sécurité supplémentaire et une meilleure protection contre les bruits extérieurs.

Vérifier l’étanchéité à l’air et la ventilation

N’oubliez pas de vérifier l’étanchéité à l’air de votre logement pour limiter les infiltrations d’air froid et les pertes de chaleur. L’installation d’un système de ventilation performant, comme une VMC double flux, contribuera également à un meilleur confort thermique. Ce système garantit une bonne qualité de l’air intérieur en assurant un renouvellement constant de l’air, en évacuant l’air vicié et en faisant entrer de l’air frais. La VMC double flux présente l’avantage de récupérer la chaleur de l’air sortant pour préchauffer l’air entrant, optimisant ainsi l’efficacité énergétique de votre logement.

Les aides pour améliorer l’isolation de sa maison ou de son appartement

En 2023, plusieurs aides financières sont disponibles en France pour financer les travaux d’isolation et de rénovation énergétique de votre logement. Voici quelques-unes des principales aides :

  1. MaPrimeRénov’ : Cette prime, attribuée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), est destinée aux propriétaires occupants et bailleurs, ainsi qu’aux copropriétaires. Elle concerne les travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation et d’audit énergétique. Le montant de l’aide dépend des revenus du foyer et de la performance énergétique obtenue après les travaux.
  2. Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : Ce prêt sans intérêt permet de financer des travaux de rénovation énergétique pour les logements de plus de deux ans. L’éco-PTZ est accordé sans condition de ressources et peut être cumulé avec d’autres aides.
  3. Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) : Le CITE a été remplacé par MaPrimeRénov’ pour les propriétaires occupants, mais il est toujours en vigueur pour les bailleurs. Il permet de déduire une partie des dépenses liées aux travaux d’isolation de l’impôt sur le revenu.
  4. TVA réduite : Les travaux d’amélioration de la qualité énergétique bénéficient d’un taux de TVA réduit à 5,5%, sous certaines conditions.
  5. Les aides des collectivités territoriales : Certaines régions, départements ou communes proposent des aides financières pour les travaux d’isolation et de rénovation énergétique. Renseignez-vous auprès de votre mairie ou de votre conseil départemental ou régional.
  6. Les Certificats d’économie d’énergie (CEE) : Les fournisseurs d’énergie sont tenus de soutenir les économies d’énergie, et peuvent proposer des aides financières ou des primes pour les travaux d’isolation.

Il est important de vérifier les conditions d’éligibilité et les modalités de demande de ces aides. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des organismes concernés et à consulter des professionnels pour vous accompagner dans votre projet de rénovation énergétique.

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